Suite à l'intervention de Mme Pécresse en ce qui concerne les étudiants boursiers, notre ami Emmanuel a fait part aux journaux de son sentiment. Je vous laisse juger, c'est très bon...
Bonjour, en regardant les différents médias sur les mouvements étudiants, je me vois affecté par la mise en avant affective des étudiants boursiers.
Serait-ce une nouvelle manière de casser la lutte relayée par les médias ?
Les étudiants boursiers n'ont jamais autant été sous le feu des flash, des projecteurs de caméra. Le CROUS serait-il devenu le nouveau festival de Cannes ?
Étudiant boursier depuis le début de mes études, je m'interroge.
Où étaient les médias, les présidents d'université, le gouvernement quand nous n'avions que neuf mois de bourse sur douze alors que l'année universitaire compte dix mois ?
Où sont les médias, les présidents d'université, le gouvernement quand nous logeons dans des chambres de 9m², pour la plupart insalubres, où les conditions de travail sont précaires ?
Où sont les médias, les présidents d'université, le gouvernement quand les logements universitaires ne sont pas assez nombreux et que les bourses ne suivent pas le l'augmentation des prix ?
Et enfin, où seront les médias, les dirigeants d'université et le gouvernement quand la loi sur les libertés et la responsabilités des universités aura gangrénée les universités de France en transformant l'étudiant boursier en espèce en voie de disparition ?
les réponses à ces questions se définissent en deux mots : NULLE PART
Ce n'est pas maintenant qu'il faut s'intéresser aux étudiants boursiers mais tout au long de l'année. Ce regain de popularité devrait vous permettre de vous intéresser, médias et lecteurs, aux conditions de vie de ces étudiants au lieu de les symboliser comme étant les perdants de la lutte actuelle.
Emmanuel, étudiant à POITIERS
Paru dans la Nouvelle République du Jeudi 21 Mai 2009
ENSEIGNER EST UN MÉTIER QUI S'APPREND, NÉGLIGER CECI C'EST HYPOTHÉQUER L'AVENIR DE NOS ENFANTS...
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