Deux éléments importants :
►1) Tout d'abord un article de France Inter : N. Sarkozy a demandé hier à V. Pécresse de retirer son décret sur l'évaluation des enseignants-chercheurs :"Recevant hier la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse et la médiatrice Claire Bazy-Malaurie, le président de la République a demandé – je cite – “que soient rapidement explorées de nouvelles pistes pour l’évaluation des enseignants chercheurs et l’organisation de leurs services”. En clair, c’est comme pour la réforme du lycée : on efface tout et on recommence."
À lire sur : http://www.france-info.com/spip.php?article252514&theme=81&sous_theme=133#
La ministre s’est refusée aujourd'hui (15/02) à déclarer "caduc" son projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, estimant que cette réforme prendrait "le temps qu’il faudra pour être mise en oeuvre". (AFP)
►2) La réponse de la CPU/CDIUFM aux propos de X. Darcos sur RMC le 12/02. (Extrait du blog du Collectif IUFM de Grenoble)
"Déclaration commune CPU/CDIUFM - Communiqué de presse, le 13 février 2009 :
La CPU et la CDIUFM dénoncent les contre-vérités des déclarations du Ministre de l’éducation nationale et le caractère méprisant de ses propos, tout en rappelant leur attachement commun à une formation des maîtres de qualité sanctionnée par un diplôme de master. Les présidents d’université et les directeurs d’IUFM considèrent que les propos du Ministre insultent tous les personnels aujourd’hui engagés dans une formation des maîtres qui répond à un cahier des charges national et qui est évaluée par une commission nationale présidée par un recteur. Cette formation fait alterner des activités de formation et d’enseignement avec : un stage en responsabilité dans un des cycles de l’école primaire d’une durée de trente jours, à raison d’un jour par semaine et deux stages en responsabilité de trois semaines chacun dans les autres cycles de l’école primaire, pour les professeurs des écoles ; un stage en responsabilité représentant de 6 à 8 heures par semaine en collège ou en lycée pour les enseignants du second degré. Il est donc totalement mensonger de prétendre que « temps à autre, ils vont remplacer un professeur absent » et de comparer cette formation à une vulgaire simulation de vol. Les présidents d’université et les directeurs d’IUFM rappellent que le ministère de l’éducation nationale n’a pas apporté toutes les réponses qu’il s’était engagé en septembre à fournir très rapidement, que les maquettes des concours n’ont été connues qu’en décembre et les premières modalités de stage à la mi-janvier. Ces délais tardifs et ces imprécisions ont largement contribué à empêcher un travail serein sur les programmes de masters. Présidents d’université et directeurs d’IUFM réaffirment ensemble leur attachement de fond à une formation des enseignants universitaire et professionnalisée et ne considèrent pas qu’une réflexion collective et approfondie sur la formation des maîtres du 21ème siècle relève d’une « discussion sibylline ».